Septembre 2020
Retour sur … le parcours de Cyrielle chez Joseph MARTIN
Après 1 semaine au tri en tant qu’intérimaire puis un remplacement congé maternité au polissage* au sein de la société Joseph MARTIN, Cyrielle a suivi une formation CQPM* en passant par un contrat de professionnalisation pour devenir décolleteur« e » sur multi à cames.
Rien ne te destinais à travailler dans le décolletage. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton parcours ?
J’ai passé un Bac pro commerce mais je me suis aperçue que le rythme de travail dans ce secteur n’était pas adapté à la vie que je voulais mener.
J’ai ensuite obtenu un BPJEPS* qui m’a permis de travailler en tant qu’animatrice auprès des enfants puis auprès d’adultes handicapés pendant 3 ans.
Après une remise en question sur mon parcours professionnel je suis arrivée un peu « par hasard » au tri, puis au polissage chez Joseph MARTIN. Ce dernier poste a éveillé ma curiosité, j’étais attirée par le travail sur les machines. J’ai voulu devenir opératrice sur multi et ai demandé à suivre une formation que j’ai pu faire en accélérée sur quelques mois. Depuis maintenant plus de 2 ans je suis décolleteur « e » sur multi à cames ou « multi traditionnel ».
Pourquoi travailler sur un multi à cames plutôt que sur un multi CN ?
Dans le « multi traditionnel » on sent ce que l’on fait, j’aime la subtilité du réglage. On doit « ressentir » la machine contrairement à un multi CN où l’on intègre les données.
Avais-tu déjà travaillé dans le décolletage avant d’intégrer Joseph MARTIN ?
J’avais travaillé dans le milieu du décolletage mais sur de courtes durées.
C’est un métier atypique pour une femme. Pourquoi avoir décidé de suivre cette formation ?
Je suis une personne dynamique, curieuse et manuelle, j’ai besoin que le travail soit varié et non répétitif. J’aime également le côté technique du métier.
D’après ton expérience, quels sont les points forts de la formation ?
La partie théorique qui est bien approfondie et l’apprentissage du vocabulaire technique mais c’est surtout la pratique sur le terrain.
Aussi le fait que la formation ai été en accélérée, cela m’a permis de vite entrer dans le concret.
A contrario quels sont les points de la formation à améliorer ?
Le manque de lien parfois entre le vocabulaire technique acquis lors de la théorie et la partie pratique, sur le terrain.
Quelles ont été les difficultés ?
La principale difficulté a été d’apprendre à connaitre les machines.
Que penses-tu du métier de décolleteur pour les femmes, quel(s) conseil(s) donnerais tu à une femme qui voudrait devenir opératrice ?
C’est un milieu qui reste masculin, il faut faire ses preuves voir faire mieux que ses collègues pour faire sa place mais heureusement, il y a un changement des mentalités.
C’est un métier ouvert aux femmes, il ne faut pas s’arrêter aux préjugés et ne pas hésiter à venir voir une opératrice pour se rendre compte des aspects du métier.
Aimerais tu évoluer dans ton poste, suivre d’autres formations ?
Oui, je souhaiterais compléter mes connaissances et devenir régleur / monteur pour effectuer des montages et démontages. J’aime lorsqu’il faut changer de référence cela varie le métier.
Nous remercions Cyrielle pour son témoignage.
Petit lexique
- Polissage* : action de polir, rendre lisse et/ou brillant une pièce par abrasion visant à obtenir un état de surface, un fini.
- CQPM*: Certificat Qualification Paritaire Métallurgie
- BPJEPS* : Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport.